11 Juin 2012
Quelles sont les règles concernant la vie affective et sexuelle des soldats en mission à l'étranger ? Quid de de la reconnaissance de paternité ? Ces
questions sont posées cette semaine par le réseau international des associations des enfants de guerre dans un courrier officiel adressé à des dirigeants de plusieurs pays (Belgique, France
Danemark... ).
"Nos armées ne font plus la guerre dans le sens classique du terme", rappelle le réseau "Nés de la guerre". "Elles sont en général engagées dans le cadre d'accords internationaux et dans des opérations ayant la paix comme but. Ce qui n'empêche pas des contacts avec
la population locale, et plus spécifiquement avec les femmes. Et de ces liaisons peuvent naître des enfants", dit ce courrier adressé aux différents ministres de la Défense et aux chefs
d'état-major des armées.
Amours furtifs, relations (il)légitimes, mariages mixtes, viols... Les guerres sont le théâtre de situations très diverses rappellent les membres de ce réseau qui sont tous des enfants nés durant
la Seconde Guerre mondiale
"Nous connaissons les traitements subis par nos mères pendant et après la guerre. Nous-mêmes, nous étions rarement les
bienvenus".
L'association souhaite obtenir des réponses précises concernant les règles de conduite que les armées imposent à leurs soldats. Elle souhaite aussi connaître les
dispositions prises en cas de grossesse(s) afin de protéger les futures mamans, ainsi que celles relative à la reconnaissance de paternité. Enfin, s'interroge le réseau, "L'enfant a-t-il le droit et la possibilité d'aller à la recherche de son géniteur ?". Par ailleurs, il y a des relations qui se nouent, furtives ou
durables, consenties ou non... Ainsi, en ex-Yougoslavie, mais aussi en Afrique, des enfants sont nés, notamment de viols. Mais tout cela reste tabou ! Dans un souci humanitaire, il est bon
que les responsables des armées s'expliquent sur leur politique.
source : Hugues Dorzée du journal belge "Le
Soir"