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MICHEL DE BRUXELLES

Prenez du rire, des larmes, un soupçon de réflexion, des coups de coeur ou de colère, de l'étonnement, de l'abattement, du social, des infos marrantes, insolites, scientifiques, people, sérieuses. Mélangez le tout et découvrez mon blog qui se veut tout public.

Y a-t-il une nouvelle vie après une faillite, une restructuration?

Comment se redresse-t-on après une faillite?     Survit-on à une restructuration? Parce qu'il y a des hommes et des femmes derrière les chiffres, les journalistes de l'Echo (http://www.lecho.be) sont allés à la rencontre de ces histoires, de ces blessures, de ces trajectoires interrompues.
Comment fait-on pour se recaser quand on s'appelle Roberto D'Orazio et qu'on a pris la tête d'un conflit social particulièrement dur?
Trois destins vont être racontés à raison d'un par jour.

   

 

 

robertoRoberto D'Orazio   Après les forges de Clabecq   
C'est hilare qu'il nous ouvre les portes de sa demeure, fichée à un jet de pierre des forges de Clabecq. Electricien de formation Roberto est arrivé aux forges un peu par hasard au début des années septante (soixante-dix). "Je suis entré aux forges quand la sidérurgie était en crise" précise celui qui devait rapidement tomber dans le bain du syndicalisme. D'Orazio est souvent victime de sa réputation, il le sait, il traîne dans son sillage des images de violence. On se souvient de son coup de sang lorsque les buldozers des forges s'en sont pris à des camions de la gendarmerie. Son coup de force est passé dans toutes les télévisions du monde. Après avoir été exclu à vie de son syndicat, la FGTB, Roberto et douze de ses camarades sont poursuivis en justice. "J'ai pris 43 chefs d'inculpation, alors que le code pénal n'en compte que 45. Je n'ai pas de regrets.  Avec mes camarades, je me sens fier d'avoir mené ce combat. Je me suis retrouvé au chômage et je me sentais perdu".

Exclu du syndicat, lessivé par les années de combat, l'ex-syndicaliste vivote, passe de petits boulots en petits boulots, mais ça ne dure jamais. Chaque fois qu'on le reconnait, on le prie de passer son chemin. Malgré tout, l'homme ne baisse pas les bras. Roberto trouve enfin un poste d'électricien au centre culturel de Tubize. C'est plus ou moins à cette époque qu'il reçoit un coup de téléphone salvateur. A l'autre bout de la ligne, un humoriste belge très connu, François Pirette. Il lui propose de jouer son propre rôle d'ancien syndicaliste des forges dans un sketch. Roberto jouera ensuite dans la pièce "La bonne planque" pour RTL-TVI. Plus récemment, il a obtenu le second rôle dans un long-métrage intitulé "Au cul du loup" de Pierre Duculot. Aujourd'hui, il travaille à l'écriture d'un one-man-show qu'il devrait jouer lui-même. Se voit-il passer sur les planches à temps plein?  "Non. La seule chose qui me passionne vraiment, c'est la lutte syndicale". Roberto est furieux contre son ancien syndicat. "Est-il juste de renvoyer à vie des gens qui ont mené un combat comme le nôtre?" Pour Roberto le combat n'est pas fini. Pas encore. 
                                                                                                                                                   NK 
                                                                          
journal "L'Echo"
                                                                   http://www.lecho.be
       


                                                 








                                                 O              

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C
<br /> <br /> Excellente initiative. J'ai repris le sujet en l'étoffant un peu. Merci à toi Michel, je ne connaissais pas cette page d'histoire du syndicalisme, et ça m'a vraiment passionné...<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> Cyril LAZARO<br /> <br /> <br /> <br />
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